« Je souhaite simplement que le collage, dans l’ombre de sa froide interprétation, ne soit pas un chant sarcastique mais une ouverture vers la représentation d’un dessein au-delà des restrictions du hasard. »
Toshiko Okanoue
Toshiko Okanoue est brillamment apparue sur la scène artistique dans les années 1950, lorsqu’elle a attiré l’attention de Shuzo Takiguchi, leader du mouvement surréaliste au Japon. Par le biais de ses collages de photos, elle a laissé fleurir son incomparable talent artistique. Ses œuvres, réalisées pendant une courte période entre 1950 et 1956 et influencées par les collages de Max Ernst, se révèlent de plus en plus expressives. Les matériaux qu’Okanoue a utilisés pour ses créations – des revues étrangères telles que LIFE et des magazines de mode comme VOGUE ou Harper’s BAZAAR – étaient un cadeau de départ des forces alliées de l’après-guerre. La beauté et l’univers uniques qui naissent du vif contraste entre les photos journalistiques reflétant l’époque de la reconstruction de l’après-guerre à l’arrière-plan et les clichés des toutes dernières modes d’alors qui apparaissent au premier plan nous interpellent.
Ces dernières années, l’univers d’Okanoue attire une attention grandissante et elle jouit maintenant d’une réputation internationale, exerçant une influence majeure sur les artistes contemporains du collage. Cette exposition s’articule autour des collections conservées au Japon ainsi que d’œuvres précieuses prêtées par le Musée de Boston et faisant pour la première fois leur retour au Japon. Outre les produits de cette sensibilité unique ayant insufflé une nouvelle vie à l’ère du renouveau de l’après-guerre nous vous présentons également une exposition des poésies et croquis ultérieurs de l’artiste, documents connexes ou robes issues de la collection de l’Institut du costume de Kyoto (KCI).